Inclusion bancaire
L’inclusion bancaire fait référence à la situation d’une personne en difficultés financières qui a la possibilité d’avoir certains services bancaires et de les utiliser de façon spontanée. Le but est de n’exclure personne du système bancaire.
L’inclusion bancaire a donc pour objectif de prévenir le basculement dans la fragilité financière et dans la spirale du surendettement. A ce titre, depuis quelques années, des dispositifs d’accompagnement associant banques, pouvoirs publics et acteurs associatifs se sont développés.
Alors quels sont-ils ? C’est ce que nous explique la Confédération nationale du logement.
L’un d’eux est l’accès à une offre spécifique « clients fragiles ». Elle répond à l’engagement des banques de plafonner les frais d’incidents bancaires pour les titulaires de cette offre. Concrètement, ces frais sont globalement plafonnés à 20 €/mois et 200 €/an maximum pour les clients qui souscrivent à cette offre. De plus, elle comprend dix services bancaires de base et un plafonnement des commissions à 4 €/opération et 20 €/mois. Elle est facturée 3 € par mois au maximum.
Un autre dispositif important de l’inclusion bancaire est celui du droit au compte. En cas de refus d’ouverture de compte par un établissement bancaire, tout résident en France et tout Français de l’étranger peut s’adresser à la Banque de France afin qu’elle désigne un établissement bancaire. Ce dernier est alors tenu d’ouvrir un compte assorti de services bancaires de base gratuits.
La prévention du surendettement est aussi un axe majeur de l’inclusion bancaire. Cela passe par la mise en place par les pouvoirs publics d’actions d’éducation financière et d’accompagnement des personnes dites « fragiles », via, par exemple, le réseau des Points Conseil Budget. Ils sont présents sur tout le territoire. Ils proposent des conseils personnalisés gratuits aux consommateurs sur la gestion de leur budget et leur offrent un accompagnement en cas de difficultés financières.
L’observatoire de l’inclusion bancaire montrait en 2019 que 65 % des microcrédits professionnels soutenaient la création d’entreprises, et 85 % des microcrédits personnels finançaient la formation ou un moyen de transport nécessaire à l’emploi.
Bien que bon nombre la perçoive comme tel, l’inclusion bancaire ne résout pas les problèmes de la grande pauvreté, mais elle permet néanmoins d’apporter un changement important à ce phénomène.