À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’UFC-Que Choisir, s’appuyant sur une enquête édifiante Que Choisir dénonce un scandale sanitaire : biais sexistes, formation insuffisante des soignants, douleurs minimisées, diagnostics tardifs… En 2025, les femmes restent encore les grandes oubliées de la médecine.
Une médecine pensée pour les hommes, au détriment des femmes
Depuis toujours, la recherche médicale prend le corps masculin comme référence. En 2019, les femelles et les femmes étaient représentées dans seulement 50 % des essais cliniques contre 25 % en 2009. Une progression trompeuse : par exemple, si un traitement fonctionne très bien chez les hommes mais plutôt mal chez les femmes, le résultat global est parfois jugé positif.
Pire encore, lors de la crise du COVID-19, moins de 10 % des études scientifiques ont analysé les données en fonction du sexe et seulement 1,3 % des essais de médicaments prenaient en compte les différences biologiques.
Dès le départ, les animaux femelles sont trop souvent écartés des tests sous prétexte que leur cycle hormonal complexifie les résultats. Et dans les essais cliniques, les femmes en âge de procréer sont exclues par crainte de grossesse.
Quant à la formation des futurs médecins, elle reste tout aussi lacunaire : « Après six ans d’études, je n’ai pas de notion de symptôme, traitement ou autre qui diffère en fonction du genre. », témoigne une étudiante en médecine.
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